Quand le temps est maussade à l'intérieur...

Allons à l'extérieur! 




Pour ceux qui suivent notre vie de famille sur Instagram vous n'êtes pas sans savoir qu'avec Paul on traverse une période tumultueuse, tempétueuse, orageuse même. Je ne vais pas revenir longuement sur nos difficultés ici mais pour la faire courte, Paul subit l'école et le climat tendu à la maison due aux absences de son papa pour le travail, à l'état de stress de ce dernier lorsqu'il rentre (toujours du à son job) et aux questionnements de sa maman sur son avenir professionnel. Du coup Paul a besoin de décharger ce trop plein de stress, d'inquiétude, d'ennui, de colère, de peine et c'est sur moi, sa figure d'attachement principale, que ça tombe. Alors, je suis formée à l'éducation positive et bienveillante, je le comprends donc, je déchiffre plus ou moins ses attitudes et sais comment y répondre mais je ne suis moi même pas disposée à ça en ce moment, pas disponible. Donc notre quotidien est impatience, course, cris, pleurs, colères et frustrations pour tout le monde. 

On en a tous pris conscience et on est tous en train de se remettre en question pour que cela change. 

On va prendre soin de nous pour pouvoir prendre soin de lui. 

Reprendre le sport, s'octroyer des moments à soi, oser demander du soutien et de l'aide, déléguer à l'autre quand on n'y arrive plus et ne pas attendre le point de non retour, se poser quelques soirées autour de nos bouquins et forums sur la parentalité positive pour trouver de nouvelles astuces à mettre en place au quotidien, enfin réussir à les laisser un weekend pour partir seule. Quant à Paul il a réclamé à voir sa psychologue qui le suit ponctuellement depuis quelques années maintenant, elle lui fait du bien, elle le comprend et l'aide à mettre des mots sur ses émotions mais lui donne aussi des astuces pour apprendre à les gérer, elle le rassure, lui donne confiance en lui, l'aide à comprendre comment il fonctionne intellectuellement parlant et dédramatise ce qu'il subit à l'école. Nous l'avons donc écouté et aussitôt pris RDV. 

Mais en attendant s'il y a bien quelque chose qui nous fait du bien à tous, quand le temps est pluvieux même à l'intérieur c'est de s'échapper dehors! Courir jusqu'au bout du jardin, qu'il fasse beau, qu'il pleuve, qu'il fasse froid ou chaud. C'est laisser le téléphone à l'intérieur, se salir, se rouler dans les feuilles mortes, construire une cabane, ramasser des châtaignes pour l'école, casser des noix et des noisettes avec une brique, cueillir les dernières tomates, préparer le potager pour l'hiver, ramasser les potimarrons, toucher le ciel sur la balançoire, caresser les poulettes, récolter les graines des haricots pour l'année prochaine, faire rire son petit frère, jouer à l'escrime avec des bâtons, sauter dans la boue, ramasser de belles feuilles pour l'herbier, observer une colonie d’escargots, découvrir les champignons qui poussent dans notre jardin, laisser sa colère sortir en jetant de toutes ses forces les pommes pourries contre le mur. 

Une lectrice dont les enfants sont grands maintenant me disait être nostalgique de tous ces moments avec ses enfants, même les moments de crises. Le secret n'est-il pas là? Penser à demain, quand ils ne seront plus là, que la maison sera vide et silencieuse, qu'il n'y aura plus de cris mais que ces derniers nous manqueront? Peut-on apprendre à aimer ces moments difficiles ou du moins à se détacher, à relativiser pour profiter du moment présent quoi qu'il arrive? 













Comment gérez vous les crises chez vous? Des astuces, des conseils, ou juste un mot bienveillant? Je prends tout! 

Je vous embrasse.

Laura

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